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  5. Météo des marchés – N°02-2024

Festival de records ! et la suite ?

Bitcoin, or, Cac 40, Nasdaq, S&P 500, Dax 40, Nikkei… Ils ont tous atteint des niveaux historiques ces derniers jours. Les perspectives de profits ouvertes dans le domaine de l’intelligence artificielle, les baisses de taux des banques centrales attendues cette année et les marges des entreprises nourrissent la confiance des investisseurs.

Quelle vision macroéconomique ?

La BCE se prépare à une baisse de taux directeurs en juin, voire plus tôt. Les banquiers centraux estiment que le mouvement de désinflation rend possible un premier assouplissement dans les prochains mois. Les économistes tablent majoritairement sur juin. Son homologue américaine, la Réserve fédérale, devrait, elle aussi, inverser prochainement sa politique monétaire, certainement après la BCE. La Banque Centrale Européenne a révisé à la baisse ses prévisions de croissance. Celle-ci ne sera que de 0,6 % cette année, soit 0,2 point de moins que les prévisions de décembre. Celles portant sur 2025 et 2026 sont inchangées à ce jour mais demeurent anémiques. Selon la maxime bien connue aux Etats-Unis « Bad news is good news ». La prévision d’inflation 2024 est réduite de 2,7 % à 2,3 %. La cible de 2 % serait atteinte l’an prochain. Mais cette prévision porte sur des moyennes annuelles. En glissement annuel, la hausse des prix passera sous le seuil de 2 % dès cette année. La perspective d’inflation sous-jacente hors énergie et alimentation est également révisée à la baisse, mais de façon moins marquée (respectivement + 2,6 % et + 2,1 % en 2024 et 2025). Dans son discours, la présidente de la BCE a renforcé les anticipations d’un assouplissement en juin. Elle a déclaré que la BCE en saurait « un peu plus en avril », et « beaucoup plus en juin », pour affiner sa perception économique. Quant à Jerome Powell, le patron de la Réserve fédérale, a confirmé, devant le Congrès, qu’il était bien conscient de l’impact des taux élevés sur la croissance, mais qu’il ne baisserait sa garde qu’avec un ralentissement avéré de l’inflation. Le déficit public en France a dérapé l’an passé. La cible de 4,9 % du PIB ne sera pas tenue. La cause : une activité qui a faibli dans les derniers mois de 2023. La situation n’est guère plus reluisante en ce début d’année. Le gouvernement français vient ainsi de réduire sa prévision de croissance pour 2024. Elle ne sera que de 1 %, au mieux, contre 1,4 % espéré jusqu’à cette semaine. C’est important, car moins de croissance signifie moins de recettes fiscales.
Au niveau de l’économie mondiale, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans ses dernières prévisions sur une expansion mondiale de 2,9 % en 2024 et de 3 % l’an prochain.

Quelle interprétation des marchés financiers ?

Les entreprises tiennent bon. Malgré un environnement économique compliqué, les récentes publications démontrent la résilience des sociétés des deux côtés de l’Atlantique, ce qui a permis aux indices boursiers de poursuivre leur marche vers les sommets. Par ailleurs, des voix commencent à s’élever pour se demander si ces excès boursiers actuels ne sont pas annonciateurs d’une possible correction. Mirabaud Equity Research rappelle qu’« à 4.997, le S&P 500 est déjà supérieur de 2,8 % à l’objectif de cours moyen à la fin de l’année 2024 fixé par les stratèges de Wall Street (4.861) ». Les perspectives de profits ouvertes dans le domaine de l’intelligence artificielle, les baisses de taux des banques centrales attendues cette année et les marges des entreprises nourrissent la confiance des investisseurs. Les différentes classes d’actifs volant de record en record, se pose naturellement la question aujourd’hui du potentiel de hausse qu’elles recèlent encore. Force est de constater qu’il règne actuellement un climat de confiance incroyable, voire inébranlable, sur les marchés. La saison des résultats annuels s’est achevée. Beaucoup de nos champions hexagonaux ont enregistré des performances historiques l’an dernier (avec un ou plusieurs indicateurs au plus haut), dans un contexte macroéconomique pourtant dégradé ; l’économie en Europe montre des signes de ralentissement trimestre après trimestre, la reprise chinoise se fait attendre, et seuls les Etats- Unis ont jusqu’à présent fait de la résistance.

Point de vue d’Axyne Finance et comment agir ?

Dans sa lettre à ses actionnaires, Warren Buffett rappelle les grands principes qui l’ont guidé dans sa vie d’investisseur. Et il fait une nouvelle fois l’éloge du long terme. Un horizon que les marchés financiers ne visent pas avec des réactions souvent épidermiques et « courtermistes ». A quoi reconnaît-on une tendance haussière solide dans un marché ? A des réactions boursières justifiées. Les investisseurs n’ont pas mis leurs lunettes roses. Ils ne montrent pas non plus d’empathie démesurée à l’égard des actions, bien que les indices soient à des niveaux record à Paris, Tokyo ou Wall Street. Dans cet environnement économique et financier, nous conservons une position relativement prudente et sélective. Nous maintenons toujours une exposition à l’assurance-vie/contrat de capitalisation en euros pour profiter des offres bonus et des fonds obligataires datés et/ou autres unités de compte (OPCVM actions France -Etats-Unis-Europe, …) en lissant pour ce type de solutions les entrées dans le temps par des investissements réguliers programmés.

Toute notre équipe et nous-même restons bien évidemment à vos côtés, pour vous accompagner.

Eric BORIAS / Laurent CORNET